Traduire le cancer 1
By admin
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March 2, 2018
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Traduire le cancer
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Traduire le cancer par MedPharmaTranslator
Il s’agit du premier article de la rubrique « Traduire le cancer ». Cette rubrique a pour vocation de traduire des concepts issus d’articles traitant du sujet du cancer, sous-domaine dans lequel je me spécialise au fur et à mesure de mes différents projets et de mes formations.
Nous allons nous intéresser à une découverte très prometteuse dans le traitement des tumeurs cérébrales : l’utilisation d’un réovirus permettant de stimuler le système immunitaire pour qu’il s’attaque lui-même aux cellules cancéreuses et les tue.
Voici le lien vers l’article concerné : http://snip.ly/fv305#https://medicalxpress.com/news/2018-01-virus-brain-tumours-boosting-immune.html
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boost
« Virus could treat brain tumours by boosting immune system »
Dans le cas de l’anglais « to boost », ne cédons pas à la tentation d’utiliser le français « booster », qui induirait un niveau de langue trop familier. On le rencontre souvent dans des publicités pour des compléments alimentaires, qui promettent de « booster » notre immunité.
Ma proposition est la suivante pour ce titre :
« Un virus permettrait de traiter les tumeurs cérébrales en stimulant le système immunitaire »
La traduction de titres est un exercice à part entière. En français, il est souvent préférable de faire court et d’utiliser des substantifs. Dans ce cas, nous faisons une entorse à ces recommandations générales en utilisant une phrase complète. En effet, la structure et la quantité d’informations du titre source ne nous laissent guère d’autre possibilité.
On utilise donc le verbe « stimuler », qui est très fréquemment employé en collocation avec « système immunitaire ».
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naturally occurring virus
Pour une fois, le français sera plus simple que l’anglais. Dans la littérature scientifique en ligne, on retrouve de nombreuses occurrences de « virus naturel ». En anglais, on retrouve aussi des occurrences de « natural virus ».
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reovirus
En français, seule l’orthographe change : « réovirus ». L’Encyclopédie Universalis nous donne la définition suivante : « En biologie, type de virus d’origine respiratoire et intestinale, très répandu chez l’homme ». Cela explique donc pourquoi les effets indésirables constatés chez les patients prenant ce traitement sont semblables à des symptômes de grippe.
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switch-on
On retrouve ce verbe dans deux phrases :
– « They also found that the virus was able to ‘switch-on’ the body’s own defence systems to attack the cancer. »
– « When compared with the control samples, the tissue taken from the people who had received the reovirus had higher levels of interferons, proteins that ‘switch-on’ the body’s immune system. »
Dans ce cas, il ne s’agit pas de stimuler le système immunitaire mais de commencer à le faire fonctionner. Ce changement d’état justifie l’utilisation de verbes comme « déclencher » ou « activer », dont le sens se différencie de « stimuler ».
Voici la traduction que je propose pour ces deux phrases :
– Ils ont également découvert que le virus avait la capacité de déclencher les systèmes de défense de l’organisme pour qu’ils attaquent le cancer.
– Par rapport aux échantillons témoins, ceux que l’on a prélevés chez les personnes ayant reçu le réovirus présentaient un taux plus élevé d’interférons, des protéines qui activent le système immunitaire de l’organisme.
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spread
On retrouve ce verbe dans la phrase « They had cancers that had either spread to the brain from other parts of the body […].
Dans ce cas, on peut utiliser deux démarches différentes :
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On peut rester proche du texte en écrivant : « Ils présentaient des cancers qui s’étaient propagés au cerveau à partir d’autres parties du corps ou […]. ».
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On peut aussi adopter une démarche plus pragmatique et parler directement de « métastases cérébrales ». En effet, un cancer se propage d’une partie du corps vers les autres en formant des métastases. Cela donnerait donc la traduction suivante : « Ils présentaient des métastases cérébrales de cancers apparus dans d’autres parties du corps ou […]. ».
On gagne ainsi en concision et le sens de la phrase est plus concret puisque l’on parle de métastases cérébrales et pas de propagation, qui est un concept plus abstrait.
Trouvez-vous ces remarques pertinentes en tant que traducteur ou linguiste ? Êtes-vous intéressés par la traduction des documents relatifs au cancer ? Votre entreprise a-t-elle besoin de tels services ?
Merci de votre intérêt et rendez-vous d’ici peu pour le deuxième volet de « Traduire le cancer » par MedPharmaTranslator.
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